Conseil supérieur de l'Education. Séance des 7 et 8 juillet 2005

Publié le par SHREK



Après la concertation, les décisions. Le ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a présenté, mardi 5 juillet, à la presse les projets des premiers décrets et arrêtés d’application de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école qui seront soumis les 7 et 8 juillet au Conseil supérieur de l’Éducation ou au comité technique paritaire du 13 juillet. L’objectif, a souligné le ministre, est de lancer la mise en œuvre de la loi dès la rentrée 2005 en commençant par ce qui permettra de poursuivre deux priorités gouvernementales : mieux garantir l’égalité des chances et favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et l’emploi. seul le prononcé fait foi

很不幸的,之前引起爭議的教育改革法案:la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'ecole;在新任教育部長主導下決定暫時擱置。取而代之的,於2005/2006學年開學後開始實施,以確保平等權利及提升職業訓練幫助學生面對未來職場為主要目標的新計畫。



Mesdames et Messieurs,

A deux jours de la réunion du Conseil supérieur de l’Éducation, j’ai souhaité évoquer avec vous la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation pour l’avenir de l’école.

La loi sur l’école sera appliquée, parce qu’il est nécessaire que l’école relève les défis essentiels de notre temps : mieux garantir l’égalité des chances, favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et l’emploi.

Elle sera appliquée aussi, par respect pour le Parlement, mais aussi pour toutes celles et ceux qui ont participé au grand débat sur l’Ecole et qui ont apporté beaucoup. Je pense notamment à l’enseignement des langues, la rénovation de la formation des enseignants.

Tous les interlocuteurs que j’ai reçus me l’ont confirmé : il est nécessaire que l’Education nationale conduise un nombre plus important de jeunes vers des qualifications ou un diplôme.

Après les progrès en matière de démocratisation, il est plus que temps de reprendre une marche en avant vers la qualité de la formation et une réussite de tous les jeunes de notre pays.

La loi sur l’école sera mise en oeuvre progressivement, parce que c’est une loi d’orientation ; mais elle commencera à l’être sans tarder, c’est-à-dire dès la prochaine rentrée scolaire.

De nombreuses dispositions, capitales pour les jeunes, doivent recevoir des applications concrètes. Le dialogue avec la communauté éducative est indispensable comme le Premier Ministre l’a confirmé.

Ainsi, parce que j’estime essentiel de rechercher l’adhésion la plus large, lorsqu’il s’agit de l’avenir de nos enfants, j’ai souhaité d’abord écouter les enseignants, les parents, les lycéens aussi, et les partenaires de l’école.

Après le temps de la concertation, est venu le temps des décisions. Un premier train de mesures sera arrêté après la consultation du CSE. Ces mesures partagent un même objectif – celui qui est au centre des priorités fixées par le Premier Ministre à l’action du Gouvernement : l’égalité des chances et l’emploi.

1 - La politique en faveur de l’égalité des chances se traduira par une première série de textes présentés au conseil supérieur de l’éducation ou au comité technique paritaire, en application de la loi.

- L’aide et le soutien à l’école et au collège constituent ma priorité . Les décrets relatifs à ce sujet renforceront les dispositifs actuels et inscriront l’expérimentation des programmes personnalisés de réussite éducative dans la perspective de leur généralisation à la rentrée 2006. Les décrets prévoient le programme de scolarisation pour les élèves handicapés.

- Parce que le socle commun de connaissances et de compétences est porteur d’égalité des chances, le Haut Conseil de l’éducation sera installé à la rentrée : il doit donner un avis sur la définition de ce socle ainsi que sur le cahier des charges de la formation des maîtres.

- Les examens et les concours de l’enseignement scolaire ou supérieur seront mieux aménagés pour les candidats présentant un handicap.

- Les collégiens boursiers qui obtiendront leur brevet avec une mention bien ou très bien, ou dont les progrès auront été remarqués, se verront attribuer au lycée une bourse supplémentaire au mérite.

- Dans le cadre de la valorisation de l’enseignement professionnel, les lycéens titulaires d’un baccalauréat professionnel avec une mention bien ou très bien bénéficieront d’un accès de droit aux sections de techniciens supérieurs.

- Afin d’assurer l’égalité des élèves devant le service public d’éducation nationale, et la continuité des enseignements, un décret organisera, au sein des établissements, le remplacement des professeurs absents pour une courte durée. Le remplacement des professeurs absents pour une courte durée sera confié aux établissements qui prendront les dispositions nécessaires pour assurer la continuité du service d’enseignement dû aux élèves, avec, jusqu’en janvier, une période basée sur le volontariat. Des incitations seront proposées pour montrer la reconnaissance des efforts consentis. Il s’agira toujours, prioritairement, de volontariat et, là où cela ne marcherait pas, d’obligation de remplacement.

- 1500 assistants pédagogiques seront affectés dès la rentrée 2005 dans les 344 lycées où se concentrent les difficultés sociales et scolaires. Recrutés parmi les étudiants qui se destinent à l’enseignement, les assistants pédagogiques seront chargés du soutien et de l’accompagnement des élèves de classe terminale. Leur action sera évaluée. Si elle est positive (au travers des résultats au bac), elle sera étendue.

2 - La politique en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes et de l’emploi sera favorisée par plusieurs mesures.

- L’enseignement des langues sera modernisé avec l’adoption du cadre commun de référence du Conseil de l’Europe et l’organisation des classes en groupes de compétences pour favoriser la compréhension et l’expression orales.
Dans les académies, la cohérence du parcours des langues relèvera d’une commission académique créée à la rentrée 2005 et placée auprès de chaque recteur.

Dès cette même rentrée, la langue vivante devra être généralisée en CE 2, avant d’être étendue au CE 1 à la rentrée 2007. C’est dans cette perspective que le concours de professeur des écoles comprend désormais une épreuve obligatoire de langue, à partir de 2006.

- L’enseignement professionnel doit être systématiquement valorisé : un décret mettra en œuvre le label de « lycée des métiers ».

- En application de la loi de cohésion sociale, un décret rendra possible la création d’unités de formation d’apprentis (UFA) dans les établissements publics d’enseignement.

- Le nouvel enseignement de découverte professionnelle sera proposé dès la rentrée aux élèves de troisième ; il pourra être valorisé dans le brevet du collège.

3 - Le fonctionnement modernisé du système éducatif contribuera à l’efficacité des nouvelles mesures.

Le projet de décret sur les EPLE ouvre la voie à la simplification de leur fonctionnement, notamment avec les commissions permanentes renouvelées dans leur composition.

Ce décret permettra les expérimentations pédagogiques avec l’accord des Recteurs. Il autorisera également, à titre expérimental, la présidence du conseil d’administration par une personnalité extérieure dans les lycées d’enseignement technologique ou professionnel.

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